Publié le 24 novembre 2021
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Au-delà de ses avantages techniques et financiers, le cloud change la façon de travailler et d'innover au sein des collectivités territoriales. Elus et DSG doivent s'emparer de ce nouveau sujet de gouvernance pour en tirer tous les bénéfices.

Le cloud a été longtemps perçu sous le seul prisme technique et financier. En recourant à des solutions en mode SaaS ou en basculant son infrastructure informatique dans le cloud, une collectivité gagne en flexibilité et transforme des coûts d'investissement en coûts d'exploitation. Il s'agit là du premier niveau d'appropriation du cloud.

En montant dans la chaine de valeur, le cloud a des impacts sur l'organisation même en introduisant de nouvelles façons de travailler et en insufflant une culture centrée sur l'innovation. Comme dans bien d'autres domaines, la crise sanitaire aura servi de révélateur en généralisant le télétravail.

Signé en juillet dernier, le premier accord national sur le télétravail dans la fonction publique entérine jusqu'à 3 jours maximum par semaine de travail à distance pour un agent à temps plein. Les collectivités ont jusqu’à la fin de l’année pour mettre en place les modalités nécessaires à son application au sein de leurs services.

Si l'on exclut le personnel hospitalier, les enseignants, les policiers ou les guichets ouverts au public, près d'agent sur deux serait éligible au télétravail. Le cloud peut aider les acteurs publics a relevé ce véritable défi organisationnel. Dans le cadre du travail en mode hybride qui se dessine, les outils collaboratifs en mode SaaS permettent de tirer le meilleur du présentiel et du distanciel.

Un terreau propice à l'innovation

Le cloud constitue, par ailleurs un terreau formidable à l'innovation. Plus besoin de réinventer la roue, les collectivités disposent de briques prêtes à l'emploi dans les domaines du big data, de l'internet des objets (IoT) ou de l'intelligence artificielle. Le marché de l'UGAP, dont Capgemini a été sélectionné comme titulaire, propose un large choix de services innovants fournis par les grands acteurs français et américains du cloud.

Avec cette approche multicloud, un acteur public sélectionne, provider par provider, les services les plus compétitifs et/ou les plus innovants à un moment donné. En passant par ce portail de souscription, il est aussi assuré de souscrire à des services conformes à la réglementation en vigueur en termes de sécurité ou de certification (ISO 27001, SecNumCloud, HDS, RGPD).

Avec le plan "400 jours pour accélérer la transformation numérique de l’État" présenté en mars dernier, Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, rappelle combien le cloud est au cœur de l’agenda de la transformation numérique des collectivités et des établissements publics.

Le numérique est d'ores et déjà le premier canal d’accès au service public – le recours au site d’ameli.fr ou à celui des impôts est entré dans les mœurs des Français - et la crise sanitaire n'a fait qu'accélérer le mouvement. Cadastre, Etat-civil, cantine scolaire… La généralisation des téléservices et des téléprocédures permet de maintenir un service public en 24/7 sur tout le territoire.

On le voit, le cloud pose des enjeux qui dépassent de très loin le seul cadre des arbitrages techniques. Les directeurs généraux des services (DGS) et les élus doivent s'emparer du sujet dans toutes ses dimensions organisationnelles et managériales afin de poser le cadre de gouvernance adéquat.

Pour alimenter la réflexion, Capgemini propose, le jeudi 2 décembre à 15h, un webinaire consacré à un retour d'expérience éclairant, celui de la transformation par le cloud de Radio France.